Bulletin d’information du CEO

ON THE PULSE - THE LATEST INSIGHTS FROM THE OLYMPIC STUDIES CENTRE

L’actualité du centre
d’études olympiques

JUIN 2017, N° 36

TROIS QUESTIONS CONCERNANT OGKM (GESTION DES CONNAISSANCES SUR LES JEUX OLYMPIQUES)

Nous avons demandé à Christophe Dubi et Chris Payne de nous donner un aperçu du programme OGKM et de son évolution future. Ce programme a pour but d’aider les futurs organisateurs des Jeux à tirer des enseignements de leurs prédécesseurs en traduisant les expériences opérationnelles pratiques en compétences concrètes qui pourront être exploitées à l’avenir.

Les synergies et les relations entre le Centre d’Études Olympiques (CEO) et OGKM sont importantes, non seulement en raison de leur travail commun sur la connaissance olympique, mais aussi en raison de l’intérêt manifesté par de nombreux chercheurs pour les aspects opérationnels des Jeux.

Quelles sont les évolutions actuelles qui influenceront l’orientation future d’OGKM ?


Christophe Dubi : Nous nous focalisons sur un certain nombre d’initiatives nouvelles, notamment le programme “gestion des Jeux 2020” qui fournit un cadre essentiel pour renforcer notre gestion des Jeux, dans le droit fil de l’Agenda olympique 2020. Le nouveau modèle d’apprentissage des Jeux Olympiques est une composante de ce programme. Il a été lancé en 2015 et peut être considéré comme un changement à long terme pour renforcer nos actions de formation et d’accompagnement auprès des COJO dans un premier temps, mais aussi auprès d’autres parties prenantes à mesure que ce modèle évoluera.

L’équipe OGKM est déjà en train de mettre en place les premiers éléments du modèle d’apprentissage en vue d’une mise en œuvre complète d’ici à 2021. Le programme aidera les organisateurs des Jeux et leurs partenaires à optimiser leur propre développement en tant qu’organisations apprenantes, en leur fournissant un cadre pour un accompagnement, des conseils et des outils pédagogiques de haute qualité. Ce modèle d’apprentissage apportera progressivement un précieux soutien à nos efforts visant à gérer les Jeux et nous aidera finalement à atteindre notre objectif commun. Il faut le soutenir !

Comment travaillez-vous avec les organisateurs des prochains Jeux à PyeongChang ?


Christophe Dubi : La majeure partie des activités du CIO durant les Jeux porte sur les processus opérationnels immédiats et sur la résolution quotidienne des problèmes sur le terrain.

Si tout le monde conviendra que cela est absolument essentiel, il nous faut aussi des personnes qui, durant les Jeux, collectent et évaluent les informations, aident les futurs organisateurs à observer et acquérir de l’expérience en temps réel et traduisent les leçons tirées lors des défis opérationnels en compétences concrètes qui pourront être exploitées à l’avenir.

C’est exactement ce que fera l’équipe OGKM, pour soutenir les secteurs fonctionnels. Ce n’est que par une observation et une évaluation efficaces que l’évolution des Jeux peut être optimale.

Chris Payne : Il faut souligner que les Jeux de Rio 2016 étaient très productifs pour OGKM. Nos homologues du COJO étaient ouverts, chaleureux et heureux de partager leurs expériences – ce qui est tout à fait conforme à notre vision, à savoir susciter la passion pour l’apprentissage et le partage. Le Comité d'Organisation des Jeux Olympiques PyeongChang 2018 a pleinement participé au programme de transfert des connaissances à Rio, ce qui l’a incité à aller de l’avant avec ses propres initiatives à cet égard. Nous avons tiré parti du travail entrepris à Rio pour préparer nos activités durant les Jeux de PyeongChang.

L’édition 2018 du programme d’observation et d’expérience visera principalement Beijing 2022 pour aider le COJO à renforcer les connaissances qu’il a tirées des Jeux Olympiques de Beijing 2008 et à acquérir l’expérience spécifique nécessaire pour l’organisation d’une édition des Jeux d’hiver.

Diverses initiatives, notamment le programme des observateurs, le programme de détachement et le programme d’accompagnement, soutiendront cette évolution. Par ailleurs, le programme inclura d’autres COJO ainsi que les villes candidates 2026.

En adéquation avec les objectifs de l’Agenda olympique 2020 visant à réduire le coût et la complexité des Jeux, le projet de collecte de données se focalisera à nouveau sur de nombreux facteurs clés qui déterminent les coûts sur les sites. Il est prévu d’utiliser des outils automatisés tels que, pour la première fois, des appareils photos à exposition retardée pour saisir les informations et fournir une analyse rapide. Après les Jeux, les données collectées seront d’abord contextualisées puis fournies aux futurs organisateurs afin de réduire les conjectures lors de l’évaluation de leurs besoins en matière de ressources pour les Jeux.

Les chercheurs qui mènent des projets académiques spécifiques en relation avec les Jeux Olympiques peuvent-ils demander à avoir accès au contenu OGKM ?


Chris Payne: Comme mentionné précédemment, le but d’OGKM est d’aider les comités d’organisation dans leur préparation des Jeux. Nous faisons cela de plusieurs manières. Mais un des aspects clés est la sélection, l’organisation et la structuration d’une part importante de contenu qui identifie les enseignements tirés de précédentes éditions des Jeux. Nous faisons cela depuis les Jeux de 2000 à Sydney. À Londres, par exemple, nous avons collecté et conservé 27 000 documents, 9 000 photos et 300 vidéos.

Nous comprenons que le contenu OGKM puisse être utile à des chercheurs intéressés par l’organisation des Jeux Olympiques et ses impacts. Nous savons également que nous pouvons tirer des enseignements de ces recherches. Sur la base de cela, et en collaboration avec le CEO, nous pouvons en principe donner accès à notre contenu s’il existe un projet de recherche solide derrière cette demande, qui montre comment ce contenu serait profitable à la recherche. Et bien entendu, plus important encore, les résultats de cette recherche doivent nous être utiles à nous ainsi qu’à nos parties prenantes. Les demandes doivent être adressées au CEO, lequel évaluera tout d’abord les projets et les besoins, et, le cas échéant, nous contactera pour que nous approuvions l’accès au contenu au cas par cas.

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